Jean Henri Lambert, né à Mulhouse en 1728, a laissé une œuvre considérable, dans des domaines très variés. Membre de l’Académie des sciences de Berlin de 1765 jusqu’à sa mort en 1777, il marqua son époque par ses nombreux travaux en astronomie, cosmologie, physique, mathématiques, météorologie, géographie, cartographie mais aussi en philosophie.
Ces notes, qui datent de la seconde moitié du XVIIIe, ont été classées dans un dossier d’archives relatif au « monument Lambert », édifié en 1828 à proximité de la maison natale du scientifique pour célébrer le centenaire de sa naissance. Ce dossier de l’administration mulhousienne, est constitué de nombreux documents de 1827 à 1829 portant sur le projet de monument, son financement, sa construction, la cérémonie d’inauguration…
Ce dossier a révélé la présence insoupçonnée d’une vingtaine de feuilles écrites de la main même de Lambert, principalement en latin et comportant de nombreuses formules mathématiques et dessins de sphères. Elles constituent un témoignage précieux sur les travaux de ce singulier savant philosophe, connu entre autres pour sa nouvelle méthode de projection cartographique, dite « projection azimutale équivalente de Lambert ».
En 1858, la colonne est démontée et placée boulevard Roosevelt. En 1993, le monument retrouve, à quelques mètres près, son emplacement originel sur la place du même nom. Restauré, il a repris sa fonction de cadran solaire.