Charte de franchise

Une année incontournable dans l’histoire de Mulhouse ! Car la ville n’a pas toujours été une communauté d’habitants autonome dans sa prise de décisions. L’évêque de Strasbourg et les princes de Hohenstaufen s’y partageaient des biens et des droits très contraignants pour les Mulhousiens. Petit à petit, par étapes successives, ceux-ci vont œuvrer pour obtenir des « libertés » et pour tisser des liens civiques assurant la cohérence de la communauté. La première mention de « conseillers » est ainsi attestée dès 1227.

La charte de franchise, magna carta de 1293, accordée par Adolphe de Nassau, Roi des Romains entérine un ensemble de droits et privilèges, appelés franchises, acquis au fil des générations précédentes. C’est un peu l’équivalent d’une constitution, à l’échelle de notre ville. Ses dispositions, hétéroclites concernent le statut du bourgeois mulhousien, l’administration, la justice et l’économie.

Un exemple : « Celui qui veut se faire recevoir bourgeois paiera une livre et devra acheter une maison d’au moins cinq livres ».

Un autre :  « Aucun bourgeois ne devra être cité en justice, si ce n’est devant le Tribunal de Mulhouse »

« L’air de la ville rend libre », disait un vieil adage !

Le document original, en parchemin, faisait partie, au Moyen Age des objets symboliques précieusement conservés dans un coffre. Il est aujourd’hui conservé aux archives municipales, tout aussi précieusement ! (AMM, pièce isolée n°21.)